« Le titre que, après beaucoup d’hésitations, j’ai choisi pour cet essai en indique à la fois l’intention et la nature. Je n’ai pas voulu écrire un traité systématique et complet de théologie politique. Je n’en ai ni le goût ni les moyens. Pourtant, ces dernières années, j’ai été amené, pour des raisons diverses, à réfléchir en tant que responsable ecclésiastique, théologien et croyant sur des questions de société, à en parler et à en discuter avec des amis ou dans des groupes de travail. Ces réflexions, le plus souvent circonstancielles, toujours modestes, sont à l’origine de ces pages. Elles se situent dans un contexte précis et limité. […]
« Cet essai peut se diviser en trois parties. La première porte sur des principes fondamentaux : les relations entre Église et politique, la tolérance et la laïcité, les droits de l’Homme. Une deuxième partie s’arrête successivement sur chacun des trois termes qui constituent la devise de la République Française, “liberté”, “égalité”, “fraternité”. La troisième partie examine quelques problèmes qui se posent aujourd’hui : ceux qui concernent le nationalisme et l’écologie, et enfin ceux liés à ce qu’on appelle la postmodernité.[…]
« Je sors, avec cet essai, du domaine habituel de mes travaux, et je m’écarte, sans doute, du champ de mes compétences universitaires. Je n’ai jamais été un militant politique, ni exercé de mandat (je n’en éprouve nul regret). J’ai, cependant, toujours plaidé pour une théologie de la culture, ce qui devait me conduire un jour à l’autre à aborder des questions de sociétés, et à le faire en croisant mon regard de citoyen avec mes convictions chrétiennes. […] »
(extraits de l’Introduction par l’auteur)