Tenue de feu Une espérance de catastrophe

Lorsque les conséquences de l’irréversible bouleversement climatique touchent chaque jour de nouvelles populations et que les régimes d’extrême droite franchissent en Europe les portes du pouvoir, que devient l’Espérance ? Le pari des deux auteurs est que l’Espérance est plus présente et nécessaire que jamais pour faire plus que résister à ces périls. Mais une Espérance profondément transformée : une espérance de catastrophe qui peut, dans ces temps, nous protéger et nous donner les moyens d’agir, comme la tenue de feu des pompiers dans l’incendie.
Après avoir présenté l’évolution de cette espérance au fil de l’histoire – des espérances qui visent une finalité (le retour du Christ ou l’advenue révolutionnaire du Royaume sur terre) à la simple espérance que les catastrophes ne se réalisent pas –, ils en appellent à une espérance de catastrophe.
Inspirée de Bonhoeffer, cette espérance est un « tenir bon », une suivance du Christ qui marche devant nous dans la tempête. S’inspirant d’Ellul, elle est une manière de « manifester un facteur radicalement différent » comme la promotion de l’amour quand la haine semble avoir tout emporté.
Stéphane Lavignotte, pasteur, et Stéphane Bataillon, poète et journaliste, ouvrent avec Tenue de feu une voie pour ne pas céder au désespoir, au sentiment d’impuissance. Une voie qui nous rappelle combien il importe de « chérir nos petits lieux et moments de Royaume », ces lieux de vie, d’amour et de résistance, au cœur des sourires de nos prochains. Tout n’est pas perdu ? Si ! Et donc tout est à sauver, relever, reconstruire, réinventer par la chaleur de ce feu qui ne brûlerait pas, par la foi, l’amour et l’espérance.