Voix fantômes

Voix fantômes La littérature à portée d’oreille

Traduit de l’allemand par Clara Hendriks, avec la collaboration d’Arno Renken

Depuis l’étude de Derrida sur La voix et le phénomène, la voix a mauvaise réputation. Elle porterait la responsabilité de l’histoire du phonocentrisme. Dans la figure du “s’entendre parler” résiderait, selon Derrida, l’illusion d’une présence immédiate du sens – et avec elle la chimère du sujet dans la métaphysique occidentale.

Dans cet essai, Christiaan L. Hart Nibbrig poursuit le phénomène de la voix dans la littérature et la philosophie occidentale. Pour ce faire, il s’oriente moins sur Derrida que sur Roland Barthes qui désigne la voix comme le “reste” du corps dans la langue : quelque chose qui est éliminé dans la langue (lue de manière muette, écrite). La voix a son lieu dans la surface de contact entre signifiant et signifié. Elle n’est plus présence et pas encore représentation, elle n’est plus tout à fait corps et pas encore tout à fait esprit. Voilà qui lui donne quelque chose de spectral, de fantomatique.

  • Date de parution : 17 août 2009
  • ISBN : 978-2-911087-62-2
  • 22,00 €
  • 14 x 22,5 cm
  • 160 pages
  • 230 g