Mao-cosmique
L’origine de ce texte n’est pas vraiment celle d’un livre.
Simplement un texte-parole qui résonne des gens, des faits, une durée dans le temps, un bout d’histoire.
Aujourd’hui c’est un passé proche et un repère.
Dans le texte et hors de lui un mouvement collectif, de groupe, habite le Je qui écrit ; et souvent une voix collective le traverse. C’est donc bien plus qu’un auteur et ça n’a pas de nom.
Et même en possession d’un nom on signerait pas. Parce qu’à signer, à se laisser embarquer dans les traces-ghettos on se sentirait, je me saurais piégé coincé enrôlé.
On les entend déjà : « ils ne veulent même plus dire leur nom. »
Existe pourtant la Joie d’affirmer des pointes petites de nos vies – productions, « réalité » qu’on veut autre, différent.
Manifester/produire nos réalités, nos mythes, leur donner un élans, de l’air, un espace où l’on devient une force.
Mao-Cosmique a été et se veut simultanément geste thérapeutique (nécessité de l’expression) et geste amical vis-à-vis d’une certaine catégorie de gens, de « lecteurs ». Nos amis, nos alliés.
À eux, à nous, de savoir partager, organiser, de savoir inventer une circulation, des lieux, des vagues. De la mobilité. Avril 1975