Gilles Deleuze, peut-être
Dessins d’Augustin Rebetez
Lausanne, février 2012. Le Groupe de la Riponne publie son deuxième livre sous signature collective : Deleuze, peut-être. En voici la brève histoire.
Une salle de séminaire, Université de Lausanne. Cinq membres du Groupe (Arno, Christian, Francesco, Maxime, Thierry) sont assis face à un public d’étudiants et de curieux. L’occasion : le professeur de littérature française Jean Kaempfer donne un cours sur Deleuze et la littérature. Grâce à lui, nous pouvons tenter une nouvelle expérience. Ces cinq textes, placés sous les auspices d’un poème détourné de Brecht (reproduit ci-dessous), seront enrichis par les contributions de quatre autres membres du Groupe.
Pour nous, la pensée de Deleuze et Guattari fonctionne comme une surface de projection de notre propre rapport à la philosophie. Elle stimule notre envie d’expérimentation. Deleuze, peut-être se présente comme une machine livresque à entrées multiples et vitesses hétérogènes. C’est le précipité d’une pratique plurielle, sous condition de l’empirisme deleuzien :
L’empirisme n’est nullement une réaction contre les concepts, ni un simple appel à l’expérience vécue. […] Il traite le concept comme l’objet d’une rencontre, comme un ici-maintenant, ou plutôt comme un Erewhon d’où sortent, inépuisables, les “ici” et les “maintenant” toujours nouveaux, autrement distribués.
Les neuf textes sont répartis en trois sections : “Ressources”, “Dysphories” et “Gilles Deleuze en petit objet portatif”. Le lecteur peut y entrer par le milieu, la fin ou le début. Certains livres de Deleuze/Guattari sont plus présents : Qu’est-ce que la philosophie ?, Critique et clinique, Mille Plateaux, L’Anti-Œdipe, Nietzsche et la philosophie. Ces lectures témoignent d’une relation encore vive aux possibles ouverts par ce que Marie-Hélène Bourcier a appelé le « disque dur » Gilles Deleuze.
Augustin Rebetez a lu nos textes et nous a donné des dessins qui rebondissent joyeusement sur nos lectures. Merci à lui.